Emmanuel Macron

Voir les deuxième et troisième parties. Le programme d’Emmanuel Macron est disponible sur cette page. Synthèse : ici

Contexte

Ancien élève de la classe préparatoire B/L du lycée Henri IV, il obtient un DEA de philosophie à l’université de Nanterre avant d’intégrer un master de Sciences Po puis l’ENA en 2002.

Il a occupé les postes suivants :

* Inspection Générale des Finances (2004 - 2016)
* Banquier d’affaires chez Rothschild & Cie (2008 - 2012)
* Secrétaire général adjoint de la Présidence de la République (2012 - 2014)
* Ministre de l’Economie, de l’Industrie et du Numérique (2014 - 2016)

Les évènements majeurs de sa carrière politique :

* Rôle majeur (en tant que Secrétaire général adjoint de la Présidence de la République) dans le crédit d’impôt pour la compétitivité et l’emploi et le pacte de responsabilité et de solidarité
* En tant que Ministre de l’Economie : responsable principal de l’élaboration du projet de loi pour la croissance, l'activité et l'égalité des chances économiques, aussi appelé « loi Macron », avec pour mesures phares celles sur le travail dominical et les professions réglementées. Elle est adoptée en 2014 par la procédure dite du “49-3”.
* En tant que Ministre de l’Economie : Rôle dans l’élaboration de la loi Travail : réécriture du licenciement économique et plafonnement des indemnités prud’homales.
* Le 6 avril 2016, fondation du mouvement “En Marche” qui se veut “transpartisan”. Démission de son poste de ministre en août 2016 pour se consacrer à ce mouvement.

Controverse : en 2016, d’après les journalistes Marion L’Hour et Frédéric Says, E. Macron aurait utilisé à lui seul 80 % de l’enveloppe annuelle des frais de représentation accordée à son ministère, soit plus de 120 000 euros en huit mois en organisant de nombreux dîners avec des personnalités très diverses. Il est alors accusé par les députés Christian Jacob (LR) et Philippe Vigier (UDI) d’avoir utilisé cet argent pour mettre en avant son mouvement En marche !. Il affirme n’avoir rien à se reprocher et que les 120 000 euros dépensés lui ont servi à « recevoir [ses] homologues, des entrepreneurs, des femmes et des hommes de la vie française » dans le cadre de son rôle de ministre. Selon Le Monde, Macron aurait pu cibler « des interlocuteurs plus susceptibles de l’aider à préparer sa future campagne présidentielle qu’à alimenter ses activités de ministre » et dépensé 80 % du budget annuel de fonctionnement de son ministère en huit mois, mais il est peu probable qu’il soit poursuivi. (Source : Maxime Vaudano, « Emmanuel Macron peut-il être inquiété dans l’affaire des « frais de bouche » ? », Le Monde.fr,‎ 3 février 2017)

Toutes les mesures décrites ici sont exclusivement extraites du programme d’Emmanuel Macron, disponible sur le site en-marche.fr et vu à la date du 23/03/2017. Dans un souci de lisibilité, toutes les mesures du candidat ne sont pas présentées ici, et toutes les mesures présentées ne sont pas commentées. Le choix des mesures a été fait avec le plus d’objectivité possible et l’auteur de l’article a essayé d’inclure toutes les mesures les plus importantes des différentes parties du programme.

I) Mesures économiques

Incitation à l’investissement, à l’entrepreneuriat et développement des entreprises

Instauration d’un plafonnement et d’un plancher pour les indemnités prud’homales pour licenciement sans cause réelle et sérieuse (hormis les cas de discrimination, de harcèlement, etc.). Le plancher permettra de protéger les droits des salariés. Le plafond donnera aux entreprises une visibilité et une assurance qui permettront de lever les freins à l’embauche en CDI.

Flexibilité des entreprises et primauté européenne

Baisse des charges pour les salariés peu qualifiés afin de faciliter l’embauche. Augmentation du salaire net de chacun, en supprimant les cotisations chômage et maladie. Cette mesure doit être financée par une hausse de la CSG. Ouverture des droits de chômage au salarié qui démissionne.

La CSG ou contribution sociale généralisée est une forme d’impôt sur le revenu qui a pour but de financer la protection sociale.

Instauration d’un contrôle européen sur les investissements étrangers dans une optique de défense des entreprises stratégiques et création d’un Buy European Act permettant de réserver l’accès aux marchés publics européens aux entreprises qui localisent au moins la moitié de leur production en Europe.####

Un “Buy American Act” de la même sorte a été appliqué aux Etats-Unis. (source) (source)

Redéfinir le dialogue social : “ Les principes fondamentaux (durée légale du temps de travail, égalité professionnelle, salaire minimum…) resteront dans la loi. Mais, par exemple, les horaires effectifs ou l’organisation du travail seront négociés au plus près du terrain. Ils seront définis par accord majoritaire ou par référendum d’entreprise sur la base d’un accord.”

Lancer un “grand plan d’investissement de 50 milliards d’euros. Ce plan sur 5 ans sera mis au service des qualifications de tous les citoyens, de la transition écologique, de la révolution numérique, de la modernisation des services publics et de la rénovation urbaine.”

II) Mesures sociales et fiscales

Baisse globale des taxes et simplification de la fiscalité

Baisser les taxes, impôts et cotisations de 20 milliards d’euros entre l’élection et la fin du quinquennat, en répartissant ces baisses “de manière équitable” entre les ménages et les entreprises.

Emmanuel Macron ne précise pas exactement comment sera organisée cette répartition.

Augmentation de la prime d’activité de 50%, et suppression des cotisations salariales maladie et assurance chômage.

La prime d’activité est une prime versée pour “les travailleurs de 18 ans ou plus, les étudiants salariés et apprentis, et les non-salariés” (source) pour encourager la reprise du travail (source).

Suppression de la taxe d’habitation pour 80% des Français - en fonction de leur revenu. Réduction du taux d’impôts sur les sociétés de 33% à 25%.

Simplification de la fiscalité actuelle par la création d’un prélèvement forfaitaire unique pour tous les revenus du capital mobilier (intérêts, dividendes, plus-values) de l’ordre de 30%. Suppression de l’ISF au profit d’une taxation du patrimoine immobilier avec pour objectif de rediriger l’épargne des Français vers l’économie et l’industrie.

Maintien du déficit public sous la barre des 3% du PIB.

III) Unité sociale

Défense du mariage pour tous et lutte contre l’homophobie, notamment en entreprise par des contrôles aléatoires et la désignation publique des entreprises.

Reconnaissance de la PMA (Procréation Médicalement Assistée) comme moyen d’accès à la parentalité, accès de la PMA aux couples de femmes et aux femmes seules, mais lutte contre le développement de la GPA (Gestation par Autrui) et de la marchandisation du corps des femmes à l’international.

Droits des femmes : défense du droit à l’IVG (Interruption Volontaire de Grossesse), création de nouvelles places en crèche, création d’un congé maternité unique aligné sur le plus avantageux. Parité dans la nomination des grands postes de l’Etat. Politique d’amendes et de sensibilisation contre le harcèlement de rue.

Personnes âgées : faire passer le minimum vieillesse de 800 à 900 euros. Les personnes âgées seront les premières concernées par le service civique des étudiants en Santé.

L’image vient du site bfmtv.com