Cet article est le premier d’une série de plusieurs articles visant à résumer les programmes et conditions d’études actuelles dans l’enseignement primaire (école maternelle et école élémentaire), l’enseignement secondaire (collège, lycée et apprentissage) et les études supérieures, à poser des questions sur le rôle de l’éducation, à esquisser des méthodes possibles pour arriver à tel ou tel objectif de l’éducation, et à donner matière à réflexion sur les liens entre éducation et épanouissement personnel, éducation et choix de société, éducation et marché du travail, et éducation et politique.

Dans les deux premiers articles, on va se concentrer sur l’enseignement primaire et le collège, c’est-à-dire sur l’éducation unique dans le système français (par « unique » on entend que c’est la même pour tous, à quelques rares exceptions près).

Aujourd’hui cette éducation unique est scindée en quatre cycles de trois ans chacun : le premier cycle (petite section, moyenne section, grande section), le second cycle (CP, CE1, CE2), le troisième cycle (CM1, CM2, 6e) et le quatrième cycle (5e, 4e, 3e), avec le Brevet des collèges à la fin de ces quatre cycles, premier examen national donnant droit à un diplôme en cas de réussite.

Introduction.

L’usage en France est de commencer la petite section à 3 ans, ou à 2 ans si on est né en septembre/ octobre/ novembre/ décembre. Notons déjà qu’il peut y avoir des difficultés de compréhension plus grandes pour un enfant qui a 2 ans et 8 mois à l’entrée en petite section (étant né un 31 décembre) que pour un enfant qui a 3 ans et 8 mois à l’entrée en petite section (étant né un 1er janvier). Ainsi, cet article du Monde cite une étude selon laquelle les enfants nés en décembre ont plus de chances de redoubler une année, ont plus de chances de ne pas être orientés vers la voie générale du lycée, et ont un salaire moins élevé tout au long de leur vie que leurs compatriotes nés en janvier (le raisonnement fait dans l’article est qu’étant plus jeunes dans l’enseignement primaire, ils ont plus de difficultés donc redoublent puis, ayant redoublés, ils sont perçus comme des élèves plus fragiles par leurs professeurs et donc sont moins orientés vers la filière générale du lycée, considérée comme difficile, et enfin après ces orientations ils ont de moins bons diplômes (du point de vue des entreprises) et du coup de moins bons salaires en moyenne).

Ainsi, il est bon de se rappeler que des inégalités apparaissant en tout début de maternelle peuvent avoir un effet « boule de neige » et se répercuter tout au long de la vie des personnes concernées.

Avant d’aborder les programmes, jetons un œil aux horaires en maternelle (petite section à grande section), en école élémentaire (CP à CM2) et au collège (6e à 3e).

Dans l’enseignement primaire (maternelle et école élémentaire) :

« La semaine scolaire :

  • compte 24 heures d’enseignement, réparties sur neuf demi-journées
  • comprend les journées de lundi, mardi, mercredi (uniquement le matin), jeudi et vendredi
  • comporte au moins cinq matinées
    Un jour d’école :
  • ne doit pas dépasser 5 heures 30 et une demi-journée ne doit pas dépasser 3 heures 30
  • comprend une pause méridienne d’au moins 1 heure 30
  • peut permettre aux écoles de bénéficier en plus d’activités pédagogiques
    L’année scolaire compte 36 semaines, réparties en cinq périodes de travail. » Source
    Au collège : Il y a 26 heures d’enseignement, réparties comme suit :
    en 6e : 4h30 de Français, 4h30 de Mathématiques, 3h d’Histoire-Géographie-Enseignement moral et civique, 4h de Langue vivante 1 (et il n’y a pas encore de langue vivante 2), 4h de Sciences et technologie, 4h d’Éducation physique et sportive, 1h d’Arts plastiques, 1h d’Éducation musicale, et il faut inclure dans ces 26h d’enseignements 3h d’« enseignements complémentaires » (les enseignements pratiques interdisciplinaires et l’accompagnement personnalisé ; les autres 23h sont dites d’« enseignements communs »).
    En 5e, 4e et 3e : 4h30 de Français (4h en 3e), 3h30 de Mathématiques, 3h d’Histoire-Géographie-Enseignement moral et civique (3h30 en 3e), 3h de Langue vivante 1, 2h30 de Langue vivante 2, 1h30 de Sciences de la vie et de la Terre, 1h30 de Physique-Chimie, 1h30 de Technologie, 3h d’ Éducation physique et sportive, 1h d’Arts plastiques, 1h d’Éducation musicale, et il faut inclure dans ces 26h d’enseignements 4h d’« enseignements complémentaires » (les enseignements pratiques interdisciplinaires et l’accompagnement personnalisé ; les autres 22h sont dites d’« enseignements communs »).
    Source

« L’accompagnement personnalisé s’adresse à tous les élèves selon leurs besoins ; il est destiné à soutenir leur capacité d’apprendre et de progresser, notamment dans leur travail personnel, à améliorer leurs compétences et à contribuer à la construction de leur autonomie intellectuelle » et « les enseignements pratiques interdisciplinaires permettent de construire et d’approfondir des connaissances et des compétences par une démarche de projet conduisant à une réalisation concrète, individuelle ou collective » Source.

« Les établissements qui le souhaitent peuvent proposer à leurs élèves davantage d’enseignements facultatifs : Langues et cultures de l’Antiquité en classe de 5e, 4e, 3e Bilangues : une deuxième langue vivante étrangère ou régionale dès la 6e Langues et cultures régionales en 6e, 5e, 4e, 3e Langues et cultures européennes en 5e, 4e, 3e Une dotation horaire spécifique peut être attribuée à cette fin. »

Les enseignements d’arts plastiques et d’éducation musicale peuvent « être organisé[s] à raison de 2 heures hebdomadaires sur un semestre » au lieu d’1h hebdomadaire sur toute l’année. Il y a 10h annuelles de vie de classe à rajouter aux heures déjà mentionnées. « Un enseignement commun ou complémentaire peut, dès la 6e, être dispensé dans une langue vivante étrangère ou régionale, à condition que cet enseignement ne représente pas plus de la moitié du volume horaire total. » Source

Je crois qu’il y a aussi 36 semaines de cours dans une année scolaire mais je n’ai pas trouvé de source à ce sujet. On pourrait discuter de ces horaires (est-ce qu’on a assez de semaines de cours dans une année scolaire, est-ce qu’il a assez / trop d’heures de cours par semaine…) mais c’est plus intéressant de s’intéresser d’abord aux connaissances et compétences/facultés que l’on veut transmettre avant de s’inquiéter des horaires (si on n’a pas besoin de plus d’heures pour transmettre ce qu’on a à transmettre, autant laisser les enfants s’amuser comme ils l’entendent (ou comme leurs parents l’entendent, mais ça c’est un autre débat) plutôt que de leur rajouter des heures de manière arbitraire ; si on a besoin de plus d’heures, il faut se poser la question de si c’est plus judicieux d’augmenter le nombre de semaines de cours pour ne pas surcharger les semaines, ou d’augmenter le nombre d’heures par semaine si ça a l’air raisonnable en prenant en compte le contenu des enseignements).

Programme d’enseignement de l’école maternelle.

Passons au programme d’enseignement de l’école maternelle (qui date de 2015 (BOS n°2 du 26 mars 2015)) : Programme de l’école maternelle

J’en ai sélectionné des passages que je trouve particulièrement importants. Tout d’abord dans ses missions (quels sont les objectifs directeurs de l’école maternelle ?) :

« Sa mission principale est de donner envie aux enfants d’aller à l’école pour apprendre, affirmer et épanouir leur personnalité. »

«  L’enfant qui entre pour la première fois à l’école maternelle possède déjà des savoir-faire, des connaissances et des représentations du monde ; dans sa famille et dans les divers lieux d’accueil qu’il a fréquentés, il a développé des habitudes, réalisé des expériences et des apprentissages que l’école prend en compte. »

« Sur toute la durée de l’école maternelle, les progrès de la socialisation, du langage, de la motricité et des capacités cognitives liés à la maturation ainsi qu’aux stimulations des situations scolaires sont considérables et se réalisent selon des rythmes très variables. »

Il faut en effet avoir à l’esprit que les enfants entrant en maternelle sortent de contextes très différents : certains sont des enfants uniques qui n’ont connu que leurs parents depuis qu’ils sont nés (ils peuvent donc mettre plus de temps à maîtriser les situations sociales où il faut interagir avec des personnes qu’ils ne connaissent pas au départ et qui n’ont pas du tout le même rôle par rapport à eux que leurs parents) alors que d’autres viennent de familles nombreuses et ont déjà une certaine habitude de la vie en société ; certains ont déjà été très encouragés à parler, avec un vocabulaire de plus en plus élargi, alors que d’autres n’ont pas encore beaucoup parlé ; certains ont exploré la campagne environnante de chez eux, ont commencé à courir, faire du tricycle etc alors que d’autres sont restés cloîtrés dans leur appartement, pour ne sortir marcher qu’une fois par semaine quelques heures dans un parc (voire encore moins) ; certains ont déjà été stimulés cognitivement alors que d’autres ont été laissés seuls sans stimulation ; bref, les différents acquis des enfants peuvent être extrêmement différents d’un enfant à l’autre, car leur vie jusqu’ici dépend beaucoup de ce que leurs parents ont jugé bon (et/ou eu le temps) de leur faire faire, et il faut prendre ça en compte dans l’éducation (en plus du fait que les enfants n’entrent pas exactement au même âge en maternelle).

Si on veut que les enfants aient à peu près les mêmes capacités sociétales, langagières, motrices et cognitives à la sortie de la maternelle, on s’aperçoit que l’éducation en maternelle peut être de loin la plus difficile à mener en tant qu’enseignant de toutes les éducations.

Passons à la suite.

« L’équipe pédagogique aménage l’école (les salles de classe, les salles spécialisées, les espaces extérieurs…) afin d’offrir aux enfants un univers qui stimule leur curiosité, répond à leurs besoins notamment de jeu, de mouvement, de repos et de découvertes et multiplie les occasions d’expériences sensorielles, motrices, relationnelles, cognitives en sécurité. »

« L’accueil, les récréations, l’accompagnement des moments de repos, de sieste, d’hygiène sont des temps d’éducation à part entière. »

L’enseignant « favorise les interactions entre enfants et crée les conditions d’une attention partagée, la prise en compte du point de vue de l’autre en visant l’insertion dans une communauté d’apprentissage ».

« Dans tous les cas, les situations inscrites dans un vécu commun sont préférables aux exercices formels proposés sous forme de fiches. »

«  L’enseignant met en place dans sa classe des situations d’apprentissage variées » et il y a quatre paragraphes après ça : « Apprendre en jouant » « Apprendre en réfléchissant et en résolvant des problèmes » « Apprendre en s’exerçant » « Apprendre en se remémorant et en mémorisant »

« Les enfants apprennent à repérer les rôles des différents adultes, la fonction des différents espaces dans la classe, dans l’école et les règles qui s’y rattachent. Ils sont consultés sur certaines décisions les concernant et découvrent ainsi les fondements du débat collectif. L’école maternelle assure ainsi une première acquisition des principes de la vie en société. »

Ensuite vient un passage très intéressant (à mon avis) :

« Se construire comme personne singulière au sein d’un groupe

Se construire comme personne singulière, c’est découvrir le rôle du groupe dans ses propres cheminements, participer à la réalisation de projets communs, apprendre à coopérer. C’est progressivement partager des tâches et prendre des initiatives et des responsabilités au sein du groupe. Par sa participation, l’enfant acquiert le goût des activités collectives, prend du plaisir à échanger et à confronter son point de vue à celui des autres. Il apprend les règles de la communication et de l’échange. L’enseignant a le souci de guider la réflexion collective pour que chacun puisse élargir sa propre manière de voir ou de penser. Ainsi, l’enfant trouve sa place dans le groupe, se fait reconnaître comme une personne à part entière et éprouve le rôle des autres dans la construction des apprentissages. Dans un premier temps, les règles collectives sont données et justifiées par l’enseignant qui signifie à l’enfant les droits (s’exprimer, jouer, apprendre, faire des erreurs, être aidé et protégé…) et les obligations dans la collectivité scolaire (attendre son tour, partager les objets, ranger, respecter le matériel…). Leur appropriation passe par la répétition d’activités rituelles et une première réflexion sur leur application. Progressivement, les enfants sont conduits à participer à une élaboration collective de règles de vie adaptées à l’environnement local. À travers les situations concrètes de la vie de la classe, une première sensibilité aux expériences morales (sentiment d’empathie, expression du juste et de l’injuste, questionnement des stéréotypes…) se construit. Les histoires lues, contes et saynètes y contribuent ; la mise en scène de personnages fictifs suscite des possibilités diversifiées d’identification et assure en même temps une mise à distance suffisante. Au fil du cycle, l’enseignant développe la capacité des enfants à identifier, exprimer verbalement leurs émotions et leurs sentiments. Il est attentif à ce que tous puissent développer leur estime de soi, s’entraider et partager avec les autres. »

Après les missions de l’éducation en maternelle viennent les contenus des enseignements :

« Les enseignements sont organisés en cinq domaines d’apprentissage » : « Mobiliser le langage dans toutes ses dimensions » « Agir, s’exprimer, comprendre à travers l’activité physique » « Agir, s’exprimer, comprendre à travers les activités artistiques » « Construire les premiers outils pour structurer sa pensée » « Explorer le monde ».

Premier domaine d’apprentissage, « Mobiliser le langage dans toutes ses dimensions ».

Pour le premier domaine d’apprentissage, « Mobiliser le langage dans toutes ses dimensions », ce qui est attendu des enfants en fin d’école maternelle est : «  – Communiquer avec les adultes et avec les autres enfants par le langage, en se faisant comprendre. S’exprimer dans un langage syntaxiquement correct et précis. Reformuler pour se faire mieux comprendre. Pratiquer divers usages du langage oral : raconter, décrire, évoquer, expliquer, questionner, proposer des solutions, discuter un point de vue. Dire de mémoire et de manière expressive plusieurs comptines et poésies. Comprendre des textes écrits sans autre aide que le langage entendu. Manifester de la curiosité par rapport à l’écrit. Pouvoir redire les mots d’une phrase écrite après sa lecture par l’adulte, les mots du titre connu d’un livre ou d’un texte. Participer verbalement à la production d’un écrit. Savoir qu’on n’écrit pas comme on parle. Repérer des régularités dans la langue à l’oral en français (éventuellement dans une autre langue). Manipuler des syllabes. Discriminer des sons (syllabes, sons-voyelles ; quelques sons-consonnes hors des consonnes occlusives). Reconnaître les lettres de l’alphabet et connaître les correspondances entre les trois manières de les écrire : cursive, script, capitales d’imprimerie. Copier à l’aide d’un clavier. Écrire son prénom en écriture cursive, sans modèle. Écrire seul un mot en utilisant des lettres ou groupes de lettres empruntés aux mots connus. »

Deuxième domaine d’apprentissage, « Agir, s’exprimer, comprendre à travers l’activité physique ».

Rappel important : «  À leur arrivée à l’école maternelle, tous les enfants ne sont pas au même niveau de développement moteur. Ils n’ont pas réalisé les mêmes expériences corporelles et celles-ci ont pris des sens différents en fonction des contextes dans lesquels elles se sont déroulées. »

«  Le besoin de mouvement des enfants est réel. Il est donc impératif d’organiser une séance quotidienne (de trente à quarante-cinq minutes environ, selon la nature des activités, l’organisation choisie, l’intensité des actions réalisées, le moment dans l’année, les comportements des enfants…). »

Pour le deuxième domaine d’apprentissage, « Agir, s’exprimer, comprendre à travers l’activité physique », ce qui est attendu des enfants en fin d’école maternelle est : « - Courir, sauter, lancer de différentes façons, dans des espaces et avec des matériels variés, dans un but précis.

  • Ajuster et enchaîner ses actions et ses déplacements en fonction d’obstacles à franchir ou de la trajectoire d’objets sur lesquels agir.
  • Se déplacer avec aisance dans des environnements variés, naturels ou aménagés.
  • Construire et conserver une séquence d’actions et de déplacements, en relation avec d’autres partenaires, avec ou sans support musical.
  • Coordonner ses gestes et ses déplacements avec ceux des autres, lors de rondes et jeux chantés. Coopérer, exercer des rôles différents complémentaires, s’opposer, élaborer des stratégies pour viser un but ou un effet commun. »

Troisième domaine d’apprentissage, « Agir, s’exprimer, comprendre à travers les activités artistiques ».

« Ce domaine d’apprentissage se réfère aux arts du visuel (peinture, sculpture, dessin, photographie, cinéma, bande dessinée, arts graphiques, arts numériques), aux arts du son (chansons, musiques instrumentales et vocales) et aux arts du spectacle vivant (danse, théâtre, arts du cirque, marionnettes, etc.). »

Pour le troisième domaine d’apprentissage, « Agir, s’exprimer, comprendre à travers les activités artistiques », ce qui est attendu des enfants en fin d’école maternelle est :

« - Choisir différents outils, médiums, supports en fonction d’un projet ou d’une consigne et les utiliser en adaptant son geste.

  • Pratiquer le dessin pour représenter ou illustrer, en étant fidèle au réel ou à un modèle, ou en inventant.
  • Réaliser une composition personnelle en reproduisant des graphismes. Créer des graphismes nouveaux.
  • Réaliser des compositions plastiques, seul ou en petit groupe, en choisissant et combinant des matériaux, en réinvestissant des techniques et des procédés.
  • Avoir mémorisé un répertoire varié de comptines et de chansons et les interpréter de manière expressive.
  • Jouer avec sa voix pour explorer des variantes de timbre, d’intensité, de hauteur, de nuance.
  • Repérer et reproduire, corporellement ou avec des instruments, des formules rythmiques simples.
  • Décrire une image, parler d’un extrait musical et exprimer son ressenti ou sa compréhension en utilisant un vocabulaire adapté. Proposer des solutions dans des situations de projet, de création, de résolution de problèmes, avec son corps, sa voix ou des objets sonores. »

On peut déplorer l’absence d’un art pourtant très important en France : l’art culinaire. Évidemment pour des raisons de sécurité on ne va pas faire manipuler des poêles ou des fours aux enfants en maternelle, mais on pourrait les initier à différentes odeurs (celles du cumin, des clémentines, du basilic… par exemple), à différentes saveurs (à travers des ateliers gustatifs par exemple, en faisant évidemment attention aux allergies, interdits etc), à des mélanges de saveurs (en leur faisant faire des salades avec différents ingrédients par exemple). Il est fait mention rapidement dans le paragraphe « Explorer le monde » du fait que les enfants doivent pouvoir développer leurs aptitudes sensorielles (dont olfactives et gustatives) mais au-delà de ça ce serait bien de faire comprendre aux enfants que la cuisine peut être un art, et de leur faire exprimer leur ressenti par rapport à ce qu’ils sentent et à ce qu’ils mangent ou boivent.

Quatrième domaine d’apprentissage, « Construire les premiers outils pour structurer sa pensée ».

Pour le quatrième domaine d’apprentissage, « Construire les premiers outils pour structurer sa pensée », ce qui est attendu des enfants en fin d’école maternelle est :

« - Évaluer et comparer des collections d’objets avec des procédures numériques ou non numériques.

  • Réaliser une collection dont le cardinal est donné. Utiliser le dénombrement pour comparer deux quantités, pour constituer une collection d’une taille donnée ou pour réaliser une collection de quantité égale à la collection proposée.
  • Utiliser le nombre pour exprimer la position d’un objet ou d’une personne dans un jeu, dans une situation organisée, sur un rang ou pour comparer des positions.
  • Mobiliser des symboles analogiques, verbaux ou écrits, conventionnels ou non conventionnels pour communiquer des informations orales et écrites sur une quantité.
  • Avoir compris que le cardinal ne change pas si on modifie la disposition spatiale ou la nature des éléments.
  • Avoir compris que tout nombre s’obtient en ajoutant un au nombre précédent et que cela correspond à l’ajout d’une unité à la quantité précédente.
  • Quantifier des collections jusqu’à dix au moins ; les composer et les décomposer par manipulations effectives puis mentales. Dire combien il faut ajouter ou enlever pour obtenir des quantités ne dépassant pas dix.
  • Parler des nombres à l’aide de leur décomposition.
  • Dire la suite des nombres jusqu’à trente. Lire les nombres écrits en chiffres jusqu’à dix.
  • Classer des objets en fonction de caractéristiques liées à leur forme. Savoir nommer quelques formes planes (carré, triangle, cercle ou disque, rectangle) et reconnaître quelques solides (cube, pyramide, boule, cylindre). - Classer ou ranger des objets selon un critère de longueur ou de masse ou de contenance. - Reproduire un assemblage à partir d’un modèle (puzzle, pavage, assemblage de solides). Reproduire, dessiner des formes planes. Identifier le principe d’organisation d’un algorithme et poursuivre son application. »

Cinquième domaine d’apprentissage, « Explorer le monde ».

« Les enfants enrichissent et développent leurs aptitudes sensorielles, s’en servent pour distinguer des réalités différentes selon leurs caractéristiques olfactives, gustatives, tactiles, auditives et visuelles. Chez les plus grands, il s’agit de comparer, classer ou ordonner ces réalités, les décrire grâce au langage, les catégoriser. »

« Les questions de la protection du vivant et de son environnement sont abordées dans le cadre d’une découverte de différents milieux, par une initiation concrète à une attitude responsable. »

« Une première appréhension du concept de matière est favorisée par l’action directe sur les matériaux dès la petite section. Les enfants s’exercent régulièrement à des actions variées (transvaser, malaxer, mélanger, transporter, modeler, tailler, couper, morceler, assembler, transformer). Tout au long du cycle, ils découvrent les effets de leurs actions et ils utilisent quelques matières ou matériaux naturels (l’eau, le bois, la terre, le sable, l’air…) ou fabriqués par l’homme (le papier, le carton, la semoule, le tissu…). Les activités qui conduisent à des mélanges, des dissolutions, des transformations mécaniques ou sous l’effet de la chaleur ou du froid permettent progressivement d’approcher quelques propriétés de ces matières et matériaux, quelques aspects de leurs transformations possibles. Elles sont l’occasion de discussions entre enfants et avec l’enseignant, et permettent de classer, désigner et définir leurs qualités en acquérant le vocabulaire approprié. »

« Les utilisations multiples d’instruments et d’objets sont l’occasion de constater des phénomènes physiques, notamment en utilisant des instruments d’optique simples (les loupes notamment) ou en agissant avec des ressorts, des aimants, des poulies, des engrenages, des plans inclinés… Les enfants ont besoin d’agir de nombreuses fois pour constater des régularités qui sont les manifestations des phénomènes physiques qu’ils étudieront beaucoup plus tard (la gravité, l’attraction entre deux pôles aimantés, les effets de la lumière, etc.). »

«  Des recherches ciblées, via le réseau Internet, sont effectuées et commentées par l’enseignant. Des projets de classe ou d’école induisant des relations avec d’autres enfants favorisent des expériences de communication à distance. L’enseignant évoque avec les enfants l’idée d’un monde en réseau qui peut permettre de parler à d’autres personnes parfois très éloignées. »

Pour le cinquième domaine d’apprentissage, « Explorer le monde », ce qui est attendu des enfants en fin d’école maternelle est : « - Situer des événements vécus les uns par rapport aux autres et en les repérant dans la journée, la semaine, le mois ou une saison.

  • Ordonner une suite de photographies ou d’images, pour rendre compte d’une situation vécue ou d’un récit fictif entendu, en marquant de manière exacte succession et simultanéité.
  • Utiliser des marqueurs temporels adaptés (puis, pendant, avant, après…) dans des récits, descriptions ou explications.
  • Situer des objets par rapport à soi, entre eux, par rapport à des objets repères.
  • Se situer par rapport à d’autres, par rapport à des objets repères.
  • Dans un environnement bien connu, réaliser un trajet, un parcours à partir de sa représentation (dessin ou codage).
  • Élaborer des premiers essais de représentation plane, communicables (construction d’un code commun).
  • Orienter et utiliser correctement une feuille de papier, un livre ou un autre support d’écrit, en fonction de consignes, d’un but ou d’un projet précis.
  • Utiliser des marqueurs spatiaux adaptés (devant, derrière, droite, gauche, dessus, dessous…) dans des récits, descriptions ou explications.
  • Reconnaître les principales étapes du développement d’un animal ou d’un végétal, dans une situation d’observation du réel ou sur une image.
  • Connaître les besoins essentiels de quelques animaux et végétaux.
  • Situer et nommer les différentes parties du corps humain, sur soi ou sur une représentation.
  • Connaître et mettre en oeuvre quelques règles d’hygiène corporelle et d’une vie saine.
  • Choisir, utiliser et savoir désigner des outils et des matériaux adaptés à une situation, à des actions techniques spécifiques (plier, couper, coller, assembler, actionner…).
  • Réaliser des constructions ; construire des maquettes simples en fonction de plans ou d’instructions de montage.
  • Utiliser des objets numériques : appareil photo, tablette, ordinateur. Prendre en compte les risques de l’environnement familier proche (objets et comportements dangereux, produits toxiques). »

Programme de l’école élémentaire et du collège.

Passons désormais au programme de l’école élémentaire et du collège (qui date de 2015 (BOS n°10 du 19 novembre 2015)) : Programme de l’école élémentaire et du collège

Ce programme est structuré par des domaines d’apprentissage et des enseignements (/disciplines).

Les domaines d’apprentissage sont les mêmes pour les cycles 2, 3 et 4 :

Domaine 1 : « Les langages pour penser et communiquer »
Domaine 2 : « Les méthodes et outils pour apprendre »
Domaine 3 : « La formation de la personne et du citoyen »
Domaine 4 : « Les systèmes naturels et les systèmes techniques »
Domaine 5 : « Les représentations du monde et l’activité humaine »

Pour plus d’informations sur ce que couvrent ces domaines, et sur les objectifs généraux de chaque cycle (le cycle 2 couvrant le CP, le CE1 et le CE2, le cycle 3 couvrant le CM1, le CM2 et la 6e, et le cycle 4 couvrant la 5e, la 4e et la 3e), consulter les premières pages du lien plus haut.

Les enseignements au cycle 2 sont le Français, les Langues vivantes (étrangères ou régionales), les Arts plastiques, l’Éducation musicale, l’Éducation physique et sportive, l’Enseignement moral et civique, Questionner le monde (qui devient Sciences et technologie au cycle 3 et se scinde en Physique-chimie, Sciences de la vie et de la terre, et Technologie au cycle 4), et les Mathématiques. Au cycle 3 apparaissent un enseignement d’Histoire des arts et un enseignement d’Histoire-géographie, et au cycle 4 apparaît un enseignement d’Éducation aux médias et à l’information. Ce dernier enseignement et celui d’Histoire des arts n’ont pas d’horaires spécifiques (leur contenu doit donc être enseigné durant les horaires des autres enseignements).

Pour chaque enseignement, le programme décrit tout d’abord les compétences travaillées avant de rentrer dans le détail des connaissances à acquérir, des attendus précis de fin de cycle, …. Je ne présenterai ici que les compétences travaillées (en faisant de temps en temps quelques remarques sur les connaissances à acquérir etc.), je vous renvoie au programme (cf. lien plus haut) si vous voulez en savoir plus.

Français.

En Français, les compétences travaillées sont :

Comprendre et s’exprimer à l’oral

Cycle 2 : Écouter pour comprendre des messages oraux ou des textes lus par un adulte. Dire pour être entendu et compris. Participer à des échanges dans des situations diversifiées. Adopter une distance critique par rapport au langage produit. Cycle 3 : Écouter pour comprendre un message oral, un propos, un discours, un texte lu. Parler en prenant en compte son auditoire. Participer à des échanges dans des situations diversifiées. Adopter une attitude critique par rapport au langage produit. Cycle 4 : Comprendre et interpréter des messages et des discours oraux complexes. S’exprimer de façon maitrisée en s’adressant à un auditoire. Participer de façon constructive à des échanges oraux. Exploiter les ressources expressives et créatives de la parole.

Les domaines concernés sont les domaines 1, 2, 3.

Lire

Cycle 2 : Identifier des mots de manière de plus en plus aisée. Comprendre un texte. Pratiquer différentes formes de lecture. Lire à voix haute. Contrôler sa compréhension. Cycle 3 : Lire avec fluidité. Comprendre un texte littéraire et l’interpréter. Comprendre des textes, des documents et des images et les interpréter. Contrôler sa compréhension, être un lecteur autonome. Cycle 4 : Lire des images, des documents composites (y compris numériques) et des textes non littéraires. Lire des oeuvres littéraires, fréquenter des oeuvres d’art. Élaborer une interprétation de textes littéraires.

Les domaines concernés sont les domaines 1, 5.

Écrire

Cycle 2 : Copier de manière experte. Produire des écrits. Réviser et améliorer l’écrit qu’on a produit. Cycle 3 : Écrire à la main de manière fluide et efficace. Écrire avec un clavier rapidement et efficacement. Recourir à l’écriture pour réfléchir et pour apprendre. Produire des écrits variés. Réécrire à partir de nouvelles consignes ou faire évoluer son texte. Prendre en compte les normes de l’écrit pour formuler, transcrire et réviser. Cycle 4 : Utiliser l’écrit pour penser et pour apprendre. Adopter des stratégies et des procédures d’écriture efficaces. Exploiter des lectures pour enrichir son écrit.

Le domaine concerné est le domaine 1.

Comprendre le fonctionnement de la langue

Cycle 2 : Maitriser les relations entre l’oral et l’écrit. Mémoriser et se remémorer l’orthographe de mots fréquents et de mots irréguliers dont le sens est connu. Identifier les principaux constituants d’une phrase simple en relation avec sa cohérence sémantique. Raisonner pour résoudre des problèmes orthographiques. Orthographier les formes verbales les plus fréquentes. Identifier des relations entre les mots, entre les mots et leur contexte d’utilisation ; s’en servir pour mieux comprendre. Étendre ses connaissances lexicales, mémoriser et réutiliser des mots nouvellement appris. Cycle 3 : Maitriser les relations entre l’oral et l’écrit. Acquérir la structure, le sens et l’orthographe des mots. Maitriser la forme des mots en lien avec la syntaxe. Observer le fonctionnement du verbe et l’orthographier. Identifier les constituants d’une phrase simple en relation avec son sens ; distinguer phrase simple et phrase complexe. Cycle 4 : Connaitre les aspects fondamentaux du fonctionnement syntaxique. Connaitre les différences entre l’oral et l’écrit. Maitriser la forme des mots en lien avec la syntaxe. Maitriser le fonctionnement du verbe et son orthographe. Maitriser la structure, le sens et l’orthographe des mots. Construire les notions permettant l’analyse et la production des textes et des discours. Utiliser des repères étymologiques et d’histoire de la langue.

Les domaines concernés sont les domaines 1, 2.

Acquérir des éléments de culture littéraire et artistique

Cycle 4 : Mobiliser des références culturelles pour interpréter les textes et les productions artistiques et littéraires et pour enrichir son expression personnelle. Établir des liens entre des productions littéraires et artistiques issues de cultures et d’époques diverses.

Pour plus de détails, consulter le lien plus haut.

Langues vivantes.

En Langues vivantes, les compétences travaillées sont :

Cycle 2 :

Comprendre l’oral

Écouter et comprendre des messages oraux simples relevant de la vie quotidienne, des textes simples lus par le professeur.

Les domaines concernés sont les domaines 1, 2.

S’exprimer oralement en continu

En s’appuyant sur un modèle, réciter, se décrire, lire ou raconter.

Les domaines concernés sont les domaines 1, 2.

Prendre part à une conversation

Participer à des échanges simples pour être entendu et compris dans quelques situations diversifiées de la vie quotidienne.

Les domaines concernés sont les domaines 1, 2, 3.

Découvrir quelques aspects culturels d’une langue vivante étrangère et régionale

Identifier quelques grands repères culturels de l’environnement quotidien des élèves du même âge dans les pays ou régions étudiés.

Les domaines concernés sont les domaines 1, 2, 3, 5.

Cycles 3 et 4 :

Écouter et comprendre

Cycle 3 : Écouter et comprendre des messages oraux simples relevant de la vie quotidienne, des histoires simples. Exercer sa mémoire auditive à court et à long terme pour mémoriser des mots, des expressions courantes. Utiliser des indices sonores et visuels pour déduire le sens de mots inconnus, d’un message. Cycle 4 : Comprendre des messages oraux et des documents sonores de nature et de complexité variables. Se familiariser aux réalités sonores de la langue, et s’entrainer . la mémorisation. Repérer des indices pertinents, extralinguistiques ou linguistiques, pour identifier la situation d’énonciation et d.duire le sens d’un message. Savoir lire des documents vidéo et savoir mettre en relation images et documents sonores.

Les domaines concernés sont les domaines 1, 2.

Lire et comprendre

Cycle 3 : Utiliser le contexte, les illustrations et les connaissances pour comprendre un texte. Reconnaitre des mots isolés dans un énoncé, un court texte. S’appuyer sur des mots outils, des structures simples, des expressions rituelles. Percevoir la relation entre certains graphèmes et phonèmes spécifiques à la langue. Cycle 4 : Comprendre des documents écrits de nature et de difficultés variées issus de sources diverses. Développer des stratégies de lecteur par le biais de lectures régulières. S’approprier le document en utilisant des repérages de nature différente : indices extralinguistiques, linguistiques, reconstitution du sens, mise en relation d’éléments significatifs.

Les domaines concernés sont les domaines 1, 2.

Parler en continu

Cycle 3 : Mémoriser et reproduire des énoncés. S’exprimer de manière audible, en modulant débit et voix. Participer à des échanges simples en mobilisant ses connaissances phonologiques, grammaticales, lexicales, pour être entendu et compris dans quelques situations diversifiées de la vie quotidienne. Cycle 4 : Mobiliser à bon escient ses connaissances lexicales, culturelles, grammaticales pour produire un texte oral sur des sujets variés. Développer des stratégies pour surmonter un manque lexical lors d’une prise de parole, s’autocorriger et reformuler pour se faire comprendre. Respecter un registre et un niveau de langue. Mettre en voix son discours par la prononciation, l’intonation et la gestuelle adéquates. Prendre la parole pour raconter, décrire, expliquer, argumenter.

Les domaines concernés sont les domaines 1, 2, 3.

Écrire

Cycle 3 : Écrire des mots et des expressions dont l’orthographe et la syntaxe ont été mémorisées. Mobiliser des structures simples pour écrire des phrases en s’appuyant sur une trame connue. Cycle 4 : S’appuyer sur les stratégies développées à l’oral pour apprendre à structurer son écrit. Mobiliser les outils pour écrire, corriger, modifier son écrit. Reformuler un message, rendre compte, raconter, décrire, expliquer, argumenter.

Les domaines concernés sont les domaines 1, 2, 3.

Réagir et dialoguer

Cycle 3 : Poser des questions simples. Mobiliser des énoncés adéquats au contexte dans une succession d’échanges ritualisés. Utiliser des procédés très simples pour commencer, poursuivre et terminer une conversation brève. Cycle 4 : Développer des stratégies de compréhension orale en repérant des indices extralinguistiques ou linguistiques et en élaborant un discours commun. Réagir spontanément à des sollicitations verbales, en mobilisant des énoncés adéquats au contexte, dans une succession d’échanges qui alimentent le message ou le contredisent.

Les domaines concernés sont les domaines 1, 2.

Découvrir les aspects culturels d’une langue vivante étrangère et régionale

Cycle 3 : Identifier quelques grands repères culturels de l’environnement quotidien des élèves du même âge dans les pays ou régions étudiés. Mobiliser ses connaissances culturelles pour décrire ou raconter des personnages réels ou imaginaires. Cycle 4 : Percevoir les spécificités culturelles des pays et des régions de la langue étudiée en dépassant la vision figée et schématique des stéréotypes et des clichés. Mobiliser des références culturelles pour interpréter les éléments d’un message, d’un texte, d’un document sonore. Mobiliser ses connaissances culturelles pour décrire des personnages réels ou imaginaires, raconter.

Les domaines concernés sont les domaines 1, 2, 3, 5.

Arts plastiques.

En Arts plastiques les compétences travaillées sont :

Expérimenter, produire, créer

Cycle 2 : S’approprier par les sens les éléments du langage plastique : matière, support, couleur… Observer les effets produits par ses gestes, par les outils utilisés. Tirer parti de trouvailles fortuites, saisir les effets du hasard. Représenter le monde environnant ou donner forme . son imaginaire en explorant la diversité des domaines (dessin, collage, modelage, sculpture, photographie…). Cycle 3 : Choisir, organiser et mobiliser des gestes, des outils et des matériaux en fonction des effets qu’ils produisent. Représenter le monde environnant ou donner forme . son imaginaire en explorant divers domaines (dessin, collage, modelage, sculpture, photographie, vid.o…). Rechercher une expression personnelle en s’éloignant des stéréotypes. Intégrer l’usage des outils informatiques de travail de l’image et de recherche d’information, au service de la pratique plastique. Cycle 4 : Choisir, mobiliser et adapter des langages et des moyens plastiques variés en fonction de leurs effets dans une intention artistique en restant attentif à l’inattendu. S’approprier des questions artistiques en prenant appui sur une pratique artistique et réflexive. Recourir à des outils numériques de captation et de réalisation à des fins de création artistique. Explorer l’ensemble des champs de la pratique plastique et leurs hybridations, notamment avec les pratiques numériques. Prendre en compte les conditions de la réception de sa production dès la démarche de création, en prêtant attention aux modalités de sa présentation, y compris numérique. Exploiter des informations et de la documentation, notamment iconique, pour servir un projet de création.

Les domaines concernés sont les domaines 1, 2, 4, 5.

Mettre en oeuvre un projet artistique

Cycle 2 : Respecter l’espace, les outils et les matériaux partagés. Mener . terme une production individuelle dans le cadre d’un projet accompagné par le professeur. Montrer sans réticence ses productions et regarder celles des autres. Cycle 3 : Identifier les principaux outils et compétences nécessaires à la réalisation d’un projet artistique. Se repérer dans les étapes de la réalisation d’une production plastique individuelle ou collective, anticiper les difficultés éventuelles. Identifier et assumer sa part de responsabilité dans un processus coopératif de création. Adapter son projet en fonction des contraintes de réalisation et de la prise en compte du spectateur.

Les domaines concernés sont les domaines 2, 3, 5.

Mettre en oeuvre un projet

Cycle 4 : Concevoir, réaliser, donner . voir des projets artistiques, individuels ou collectifs. Mener à terme une production individuelle dans le cadre d’un projet accompagné par le professeur. Se repérer dans les étapes de la réalisation d’une production plastique et en anticiper les difficultés éventuelles. Faire preuve d’autonomie, d’initiative, de responsabilité, d’engagement et d’esprit critique dans la conduite d’un projet artistique. Confronter intention et réalisation dans la conduite d’un projet pour l’adapter et le réorienter, s’assurer de la dimension artistique de celui-ci.

Les domaines concernés sont les domaines 2, 3, 4, 5.

S’exprimer, analyser sa pratique, celle de ses pairs ; établir une relation avec celle des artistes, s’ouvrir à l’altérité

Cycle 2 : Prendre la parole devant un groupe pour partager ses trouvailles, s’intéresser à celles découvertes dans des œuvres d’art. Formuler ses émotions, entendre et respecter celles des autres. Repérer les éléments du langage plastique dans une production : couleurs, formes, matières, support… Cycle 3 : Décrire et interroger . l’aide d’un vocabulaire spécifique ses productions plastiques, celles de ses pairs et des œuvres d’art étudiées en classe. Justifier des choix pour rendre compte du cheminement qui conduit de l’intention à la réalisation. Formuler une expression juste de ses émotions, en prenant appui sur ses propres réalisations plastiques, celles des autres élèves et des œuvres d’art. Cycle 4 : Dire avec un vocabulaire approprié ce que l’on fait, ressent, imagine, observe, analyse ; s’exprimer pour soutenir des intentions artistiques ou une interprétation d’oeuvre. Établir des liens entre son propre travail, les œuvres rencontrées ou les démarches observées. Expliciter la pratique individuelle ou collective, écouter et accepter les avis divers et contradictoires. Porter un regard curieux et avis. sur son environnement artistique et culturel, proche et lointain, notamment sur la diversité des images fixes et animées, analogiques et numériques.

Les domaines concernés sont les domaines 1, 3, 5.

Se repérer dans les domaines liés aux arts plastiques, être sensible aux questions de l’art

Cycle 2 : Effectuer des choix parmi les images rencontrées, établir un premier lien entre son univers visuel et la culture artistique. Exprimer ses émotions lors de la rencontre avec des oeuvres d’art, manifester son intérêt pour la rencontre directe avec des oeuvres. S’approprier quelques oeuvres de domaines et d’époques variées appartenant au patrimoine national et mondial. S’ouvrir à la diversité des pratiques et des cultures artistiques. Cycle 3 : Repérer, pour les dépasser, certains a priori et stéréotypes culturels et artistiques. Identifier quelques caractéristiques qui inscrivent une oeuvre d’art dans une aire géographique ou culturelle et dans un temps historique, contemporain, proche ou lointain. Décrire des oeuvres d’art, en proposer une compréhension personnelle argumentée. Cycle 4 : Reconnaitre et connaitre des oeuvres de domaines et d’époques variés appartenant au patrimoine national et mondial, en saisir le sens et l’intérêt. Identifier des caractéristiques (plastiques, culturelles, s.mantiques, symboliques) inscrivant une oeuvre dans une aire géographique ou culturelle et dans un temps historique. Proposer et soutenir l’analyse et l’interprétation d’une oeuvre. Interroger et situer oeuvres et démarches artistiques du point de vue de l’auteur et de celui du spectateur. Prendre part au débat suscité par le fait artistique.

Les domaines concernés sont les domaines 1, 3, 5.

Éducation musicale.

En Éducation musicale les compétences travaillées sont :

Chanter (cycle 2), Chanter et interpréter (cycle 3)

Cycle 2 : Chanter une mélodie simple avec une intonation juste, chanter une comptine ou un chant par imitation. Interpréter un chant avec expressivité. Cycle 3 : Reproduire et interpréter un modèle mélodique et rythmique. Interpréter un répertoire varié avec expressivité.

Les domaines concernés sont les domaines 1, 5.

Réaliser des projets musicaux d’interprétation ou de création

Cycle 4 : Définir les caractéristiques musicales d’un projet puis en assurer la mise en oeuvre en mobilisant les ressources adaptées. Interpréter un projet devant d’autres élèves et présenter les choix artistiques effectués.

Les domaines concernés sont les domaines 1, 3, 5.

Écouter, comparer (cycle 2), Écouter, comparer et commenter (cycle 3), Écouter, comparer, construire une culture musicale commune (cycle 4)

Cycle 2 : Décrire et comparer des éléments sonores. Comparer des musiques et identifier des ressemblances et des différences. Cycle 3 : Décrire et comparer des éléments sonores issus de contextes musicaux différents. Identifier et nommer ressemblances et différences dans deux extraits musicaux. Identifier quelques caractéristiques qui inscrivent une oeuvre musicale dans une aire géographique ou culturelle et dans un temps historique contemporain, proche ou lointain. Cycle 4 : Analyser des oeuvres musicales en utilisant un vocabulaire précis. Situer et comparer des musiques de styles proches ou éloignés dans l’espace et/ou dans le temps pour construire des repères techniques et culturels. Identifier par comparaison les différences et ressemblances dans l’interprétation d’une œuvre donnée.

Les domaines concernés sont les domaines 1, 3, 5.

Explorer et imaginer (cycle 2), Explorer, imaginer et créer (cycle 3)

Cycle 2 : Imaginer des représentations graphiques ou corporelles de la musique. Inventer une organisation simple à partir de différents éléments sonores. Cycle 3 : Imaginer l’organisation de différents éléments sonores. Faire des propositions personnelles lors de moments de création, d’invention et d’interprétation.

Les domaines concernés sont les domaines 1, 5.

Explorer, imaginer, créer et produire

Cycle 4 : Réutiliser certaines caractéristiques (style, technique, etc.) d’une oeuvre connue pour nourrir son travail. Concevoir, réaliser, arranger, pasticher une courte pièce préexistante, notamment à l’aide d’outils numériques. Réinvestir ses expériences personnelles de la création musicale pour écouter, comprendre et commenter celles des autres.

Les domaines concernés sont les domaines 1, 2, 5.

Échanger, partager (cycle 2), Échanger, partager et argumenter (cycle 3), Échanger, partager, argumenter et débattre (cycle 4)

Cycle 2 : Exprimer ses émotions, ses sentiments et ses préférences. Écouter et respecter l’avis des autres et l’expression de leur sensibilité. Cycle 3 : Argumenter un jugement sur une musique. Écouter et respecter le point de vue des autres et l’expression de leur sensibilité. Cycle 4 : Porter un regard critique sur sa production individuelle. Développer une critique constructive sur une production collective. Argumenter une critique adossée à une analyse objective. Distinguer les postures de créateur, d’interprète et d’auditeur. Respecter les sources et les droits d’auteur et l’utilisation de sons libres de droit.

Les domaines concernés sont les domaines 1, 3, 5.

Éducation physique et sportive.

En Éducation physique et sportive les compétences travaillées sont :

Développer sa motricité et construire un langage du corps

Cycle 2 : Prendre conscience des différentes ressources à mobiliser pour agir avec son corps. Adapter sa motricité à des environnements variés. S’exprimer par son corps et accepter de se montrer à Autrui. Cycle 3 : Adapter sa motricité à des situations variées. Acquérir des techniques spécifiques pour améliorer son efficacité. Mobiliser différentes ressources (physiologique, biomécanique, psychologique, émotionnelle) pour agir de manière efficiente. Cycle 4 : Acquérir des techniques spécifiques pour améliorer son efficience. Communiquer des intentions et des émotions avec son corps devant un groupe. Verbaliser les émotions et sensations ressenties. Utiliser un vocabulaire adapté pour décrire la motricité d’autrui et la sienne.

Le domaine concerné est le domaine 1.

S’approprier seul ou à plusieurs par la pratique, les méthodes et outils pour apprendre

Cycle 2 : Apprendre par essai-erreur en utilisant les effets de son action. Apprendre à planifier son action avant de la réaliser. Cycle 3 : Apprendre par l’action, l’observation, l’analyse de son activité et de celle des autres. Répéter un geste pour le stabiliser et le rendre plus efficace. Utiliser des outils numériques pour observer, évaluer et modifier ses actions. Cycle 4 : Préparer-planifier-se représenter une action avant de la réaliser. Répéter un geste sportif ou artistique pour le stabiliser et le rendre plus efficace. Construire et mettre en oeuvre des projets d’apprentissage individuels ou collectifs. Utiliser des outils numériques pour analyser et évaluer ses actions et celles des autres.

Le domaine concerné est le domaine 2.

Partager des règles, assumer des rôles et des responsabilités pour apprendre à vivre ensemble

Cycle 2 : Assumer les rôles spécifiques aux différentes APSA (joueur, coach, arbitre, juge, médiateur, organisateur,…). Élaborer, respecter et faire respecter règles et règlements. Accepter et prendre en considération toutes les différences interindividuelles au sein d’un groupe.

Le domaine concerné est le domaine 3.

Partager des règles, assumer des rôles et des responsabilités

Cycle 3 : Assumer les rôles sociaux spécifiques aux différentes APSA et à la classe (joueur, coach, arbitre, juge, observateur, tuteur, médiateur, organisateur…). Comprendre, respecter et faire respecter règles et règlements. Assurer sa sécurité et celle d’autrui dans des situations variées. S’engager dans les activités sportives et artistiques collectives. Cycle 4 : Respecter, construire et faire respecter règles et règlements. Accepter la défaite et gagner avec modestie et simplicité. Prendre et assumer des responsabilités au sein d’un collectif pour réaliser un projet ou remplir un contrat. Agir avec et pour les autres, en prenant en compte les différences.

Le domaine concerné est le domaine 3.

Apprendre à entretenir sa santé par une activité physique régulière

Cycle 2 : Découvrir les principes d’une bonne hygiène de vie, à des fins de santé et de bien-être. Ne pas se mettre en danger par un engagement physique dont l’intensité excède ses qualités physiques. Cycle 3 : Évaluer la quantité et la qualité de son activité physique quotidienne dans et hors l’école. Connaitre et appliquer des principes d’une bonne hygiène de vie. Adapter l’intensité de son engagement physique à ses possibilités pour ne pas se mettre en danger. Cycle 4 : Connaitre les effets d’une pratique physique régulière sur son état de bien-être et de santé. Connaitre et utiliser des indicateurs objectifs pour caractériser l’effort physique. Evaluer la quantité et qualité de son activité physique quotidienne dans et hors l’école. Adapter l’intensité de son engagement physique . ses possibilités pour ne pas se mettre en danger.

Le domaine concerné est le domaine 4.

S’approprier une culture physique sportive et artistique

Cycle 2 : Découvrir la variété des activités et des spectacles sportifs. Exprimer des intentions et des émotions par son corps dans un projet artistique individuel ou collectif. Cycle 3 : Savoir situer des performances à l’échelle de la performance humaine. Comprendre et respecter l’environnement des pratiques physiques et sportives.

Le domaine concerné est le domaine 5.

S’approprier une culture physique sportive et artistique pour construire progressivement un regard lucide sur le monde contemporain

Cycle 4 : S’approprier, exploiter et savoir expliquer les principes d’efficacité d’un geste technique. Acquérir les bases d’une attitude réflexive et critique vis-à-vis du spectacle sportif. Découvrir l’impact des nouvelles technologies appliquées à la pratique physique et sportive. Connaitre des éléments essentiels de l’histoire des pratiques corporelles éclairant les activités physiques contemporaines.

Le domaine concerné est le domaine 5.

Le grand absent : l’art culinaire.

Avant de passer aux autres disciplines, j’aimerais souligner que dans le programme il est fait mention de beaucoup d’arts (les arts plastiques, la musique, les arts littéraires, le théâtre, le cinéma, la danse, et les arts du cirque (en relation avec le cours d’éducation physique et sportive pour les deux derniers, et avec le cours de français pour les autres)), mais pas de l’art culinaire, ce qui est un vrai manque, n’importe où mais notamment en France, à mon avis.

Évidemment ce ne serait pas évident de faire entrer l’art culinaire dans les programmes (il y a le coût du matériel et des ingrédients, le réaménagement de certaines salles, les problèmes d’allergies, les interdits éthiques et religieux…) mais c’est vraiment important à mon avis, pour trois raisons :

  • Raison culturelle : l’art culinaire est une partie importante de la culture française et de beaucoup d’autres cultures, et fait partie de ce qui permet l’épanouissement personnel et collectif ;
  • Raison de qualité de vie : on pourrait profiter de cours (et surtout de travaux pratiques) d’art culinaire pour développer un lien sain à l’alimentation, ce qui n’est pas un luxe dans notre société où il y a beaucoup de diabète, d’obésité etc., et donner aux élèves un moyen de plus d’être heureux, parce qu’apprendre à cuisiner des plats que l’on aime (et/ou que nos proches aiment) c’est aussi s’assurer des moments de bonheur tout au long de sa vie ;
  • Raison de compétences manquantes : on développe très peu les sens de l’odorat et du goût avec les cours qui existent déjà, et il n’y a pas beaucoup de disciplines enseignées en maternelle/école élémentaire/collège qui permettent de développer ses capacités manuelles (dont on a besoin par exemple pour éplucher des légumes, les couper en rondelles etc.).

Une façon possible de procéder : dans l’éducation primaire on pourrait faire sentir et goûter plusieurs aliments, épices etc. aux écoliers et en fin d’école élémentaire leur apprendre à éplucher et découper de diverses manières des légumes, qui seraient ensuite utilisés dans des plats confectionnées par les écoliers s’il n’y a pas de risque et assez de matériel ou par des adultes sinon, et au collège il pourrait y avoir des salles de TP de cuisine (les mêmes que celles pour les TP de sciences ou des salles différentes, suivant ce qui est le plus pratique et hygiénique) dans lesquelles il y aurait suffisamment de matériel pour permettre aux élèves de confectionner divers types de plats pendant les séances de travaux pratiques (et il pourrait y avoir plusieurs séances de TP dans une journée, par exemple une séance d’1h en début de matinée et une séance d’1h en fin de matinée, afin de pouvoir faire des plats qui demandent une longue cuisson). En ce qui concerne les aliments utilisés, on pourrait n’utiliser que des végétaux qui ne suscitent aucune allergie dans l’éducation primaire, et en ce qui concerne les TPs au collège dire à l’avance (aux élèves et à leurs parents) quels seront les aliments utilisés au prochain TP (en soulignant bien quels sont les allergènes contenus dans ces aliments) et ne pas obliger les élèves à aller à chaque TP.

Aperçu du prochain article.

Dans le prochain article, on présentera l’enseignement moral et civique, l’histoire-géographie, l’histoire des arts, l’éducation aux médias et à l’information, les enseignements scientifiques et les mathématiques. On traitera aussi de la répartition des élèves, des inégalités scolaires et de l’orientation post-3e.

Modifications.

Le 4 janvier 2019, des titres ont été ajoutés et la mise en page a été améliorée.
Le 26 avril 2019, des titres ont été ajoutés, ainsi que les numéros des Bulletins Officiels spéciaux pour les programmes.